Secreto a voces: para desempeñarse bien cognitivamente, es necesario dormir bien. Pero vayamos un poco más allá… ¿Cuáles son los vínculos entre el envejecimiento, el sueño más ligero y los trastornos cognitivos? El profesor Dominique Lorrain, doctor en psicología y neuropsicólogo del Departamento de Psicología de la FLSH, ha estado estudiando el sueño (el sueño es un estado natural recurrente de pérdida de la conciencia (pero sin pérdida de…) durante casi 35 años y está muy interesado en este problema.
Étienne Ledoux, estudiante de maestría en gerontología (La gérontologie (< Gr. γέρων [gérōn,...) et assistant de recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) de la professeure Dominique Lorrain, avec un participant témoin.
Photo: Michel Caron – UdeS
La professeure Lorrain mène ses recherches sur le sommeil et les troubles cognitifs au sein de l’Université de Sherbrooke (L’Université de Sherbrooke, fondée en 1954, est une université francophone…) depuis 1993. «J’ai été attirée à l’UdeS notamment par le Centre de recherche sur le vieillissement (La notion de vieillissement décrit une ou plusieurs modifications fonctionnelles diminuant…) de l’Institut (Un institut est une organisation permanente créée dans un certain but. C’est…) universitaire de gériatrie de Sherbrooke qui venait tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou…) juste d’être fondé. J’y ai créé le Laboratoire de vigilance (Son attention prend un aspect d’intensité pour solliciter l’ensemble de ses capacités de…), qui étudie les liens entre sommeil et cognition, tels que l’attention et la mémoire (D’une manière générale, la mémoire est le stockage de l’information. C’est aussi le souvenir…), et ce, plus particulièrement chez les personnes âgées.»
Ainsi, grâce à des électrodes placées sur la tête, la professeure Lorrain analyse l’activité (Le terme d’activité peut désigner une profession.) cérébrale de différentes personnes pendant le sommeil. Elle cherche ensuite à comprendre si les perturbations du sommeil peuvent avoir un lien avec certains troubles cognitifs, tels que la maladie (La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d’un organisme vivant, animal…) d’Alzheimer.
Liens entre âge et sommeil
«Le sommeil se modifie avec l’âge, explique la professeure Lorrain. Dès l’âge de 35 ans, le sommeil lent profond, caractérisé par des ondes (Une onde est la propagation d’une perturbation produisant sur son passage une variation réversible…) cérébrales lentes apparaissant majoritairement dans la première moitié de la nuit, commence à diminuer. Or, c’est le type de sommeil qui est non seulement réparateur, mais qui est aussi très impliqué dans la mémoire. Comme ce type de sommeil est moins présent chez les personnes âgées et qu’elles ont un sommeil fragmenté par plusieurs périodes d’éveil, cela peut affecter leur performance sur le plan cognitif.»
La professeure Dominique Lorrain, docteure en psychologie et neuropsychologue au Département de psychologie de la FLSH, est également membre du Centre de recherche sur le vieillissement.
Photo: Michel Caron – UdeS
Or, il n’existe actuellement aucun médicament (Un médicament est une substance ou une composition présentée comme possédant…) en mesure d’augmenter ce type de sommeil.
On sait que les personnes qui font de l’exercice physique (L’exercice physique est une activité physique pratiquée en principe…) bénéficient généralement d’une plus grande plage (La géomorphologie définit une plage comme une « accumulation sur le bord de mer de…) de sommeil profond. Avec des collègues en kinésiologie (La kinésiologie (du grec ancien κίνησις,…), on a testé cette hypothèse auprès de personnes âgées sédentaires. En les entraînant sur un tapis roulant, on a pu constater une amélioration de la qualité de leur sommeil et une certaine augmentation du temps (Le temps est un concept développé par l’être humain pour appréhender le…) de la nuit passé (Le passé est d’abord un concept lié au temps : il est constitué de l’ensemble…) en sommeil lent profond.
La spécialiste du sommeil utilise également la thérapie (Une thérapie est un ensemble de mesures appliquées par un thérapeute à une…) cognitivo-comportementale afin de réduire l’insomnie (L’insomnie est un terme créé au XVIe siècle sur la base du latin insomnia (du…) dont souffrent beaucoup de personnes âgées. «Cette thérapie se base sur des éléments comportementaux, notamment ce que l’on devrait faire lorsqu’on est au lit et qu’on ne dort pas, mais aussi sur la cognition, soit le lien entre les pensées et les émotions.
On vise ainsi à restructurer les pensées des personnes qui font de l’insomnie à cause de ruminations et d’inquiétudes et à diminuer les émotions négatives, pour les amener à atteindre un état d’esprit plus favorable au sommeil», explique-t-elle. Se coucher et se lever à des heures (L’heure est une unité de mesure 🙂 régulières peut également aider à synchroniser les rythmes biologiques impliqués dans le cycle veille-sommeil et à avoir un sommeil moins perturbé.
La professeure espère que les recherches actuelles vont permettre de trouver des solutions pour optimiser la quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,…) et la qualité des ondes delta lors du sommeil chez les personnes âgées et que cela aura un effet positif sur leur performance cognitive.
Le sommeil: un indicateur précoce de la maladie d’Alzheimer ?
Si un sommeil réparateur est bénéfique pour le bon fonctionnement du cerveau (Le cerveau est le principal organe du système nerveux central des animaux. Le cerveau traite…), l’étude du sommeil pourrait aussi devenir une façon de diagnostiquer de façon précoce les troubles cognitifs, notamment la maladie d’Alzheimer.
«Nous avons à la base du cerveau le noyau basal de Meynert. Ce noyau sécrète un neurotransmetteur (Les neurotransmetteurs, ou neuromédiateurs, sont des composés chimiques…) appelé l’acétylcholine (L’acétylcholine, abrégée en Ach, est le premier neurotransmetteur découvert. Il…), qui aide à la régulation (Le terme de régulation renvoie dans son sens concret à une discipline technique, qui se…) des niveaux d’éveil et de vigilance, et donc au contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d’examen, de…) des cycles veille-sommeil, explique Dominique Lorrain. Or, les neurones du noyau basal de Meynert sont atteints en présence de certaines maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.» Ainsi, le sommeil paradoxal (Le sommeil paradoxal fait suite au sommeil lent («sommeil à ondes lentes» désignant les…), qui est la phase (Le mot phase peut avoir plusieurs significations, il employé dans plusieurs domaines et…) de sommeil pendant laquelle nous faisons la plupart de nos rêves, est perturbé chez les personnes atteintes d’Alzheimer.
Ces personnes subissent un ralentissement (Le signal de ralentissement (de type SNCF) annonce une aiguille (ou plusieurs) en position déviée…) de l’activité cérébrale. On peut mesurer ce ralentissement pendant le jour (Le jour ou la journée est l’intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c’est la…), mais encore mieux lorsqu’elles dorment et sont dans la phase de sommeil paradoxal. Car alors, le ralentissement enregistré par rapport à l’éveil est encore plus important.
C’est ainsi que l’analyse de l’activité du cerveau pendant le sommeil pourrait devenir un marqueur biologique précoce de la maladie.
Dominique Lorrain poursuit donc ces études entre autres chez les personnes qui présentent un trouble léger de la cognition afin d’évaluer si le sommeil paradoxal présente un ralentissement accru. Si un ralentissement est bel (Nommé en l’honneur de l’inventeur Alexandre Graham Bell, le bel est unité de…) et bien observé, cela signifie chez ces personnes un risque plus élevé de développer un trouble neurocognitif tel que la maladie d’Alzheimer, ou un autre type de démence (La démence (du latin demens) est une réduction acquise des capacités cognitives…), dans les années qui suivent.
«Nous avions déjà cette hypothèse il y a plus de 30 ans lorsque j’étais au tout début de ma carrière. Mais maintenant, la technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait 🙂 et les connaissances sur les troubles neurocognitifs étant beaucoup plus avancées, nous poursuivons nos recherches sur le sujet par une étude multicentrique avec des collègues de Montréal (Montréal est à la fois région administrative et métropole du Québec[2]. Esta genial…) y Quebec, y tenemos mucha esperanza, finaliza la profesora Lorrain. Porque cuanto antes podamos detectar la enfermedad, más fácil será actuar y trabajar en el desarrollo de nuevos tratamientos”.
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